« La solitude peut être un abandon
et elle peut être une force. »
et elle peut être une force. »
Christian Bobin
Solitude n. f. (latin : solitudo) : état de quelqu’un qui est seul momentanément ou habituellement.
Au-delà de cette définition où les émotions n’entrent pas en ligne de compte, il me semble que la solitude sous-tend une dualité particulière : il y a celle qui nous ronge de l’intérieur et celle qui nous élève, tel un mouvement vertical qui va parfois jusqu’à marquer notre posture physique.
La solitude comme souffrance lorsqu’un sentiment d’étrangeté au monde nous envahit : même entouré, on se sent comme enfermé dans une prison de verre, spectateur d’une vie qui se déroule sous nos yeux, enviant le bonheur des autres. Une sécheresse de l’âme qu’on abreuve de quelques substituts destructeurs et vains, l’illusion de remplir le vide pour oublier qu’on souffre, s’oublier soi-même, oublier les mauvais souvenirs, les échecs, la pression sociale…
Et il y a la solitude qui nous élève : des moments de ressourcement, d’introspection, de décompression ou d’exutoire. Simplement, on prend du temps pour soi : marcher, respirer, lire, courir, regarder, réfléchir, apprendre, écrire… Des instants précieux où l’on peut se reconnecter avec nous-même, avec ce qui nous inspire et nous fait vibrer pour ensuite se tourner vers les autres.
C’est dans cette dualité que j’ai expérimenté la solitude : d’une souffrance, j’ai appris à apprivoiser ma solitude pour en faire une force. Cette exposition retrace donc mon histoire mais je vous invite à vous l’approprier pour vous interroger sur ce que signifie pour vous la solitude...